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 LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol.

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Liam A. McKenzie




Liam A. McKenzie
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MessageSujet: LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol.   LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol. EmptyMar 21 Juin - 22:03

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by sour yesterday

    LIAM – Une vodka cassis s’il vous plait.
    BARMAN – Vous en êtes à votre … dix huitième verre si j’n’en oublie pas.
    LIAM – Mec ! Ton taff c’est de servir pas de blablater pour un rien.


Je me sentais plus ou moins bien. Quoi ? C’est vrai. Mon corps était encore relié à mon cerveau et je maitriserai parfaitement mes actes. Ou du moins, à peu près. Il était environ minuit et à vrai dire, je n’avais aucune idée de ce que je foutais dans ce bar, au milieu de nulle part. Impossible de me souvenirs de ce que j’avais fait de ma journée, j’étais venue en moto, mais cela s’arrêtait là. Le reste : un amas de flash back flou. Je m’amusai, on dansait, la musique était agréable et j’oubliai tous les tracas du quotidien. Tout ? Non. Madeleine était en moi, elle vivait en moi, m’obsédait. Notre rencontre ce jour là à Lyon, je m’en souvenais. Je la revivais chaque nuit et même chaque fois que je fermais les yeux. Son regard de femme sûre d’elle, cette sensibilité, sa voix et ses manières. Je me suis dit maintes fois que je n’aurais pas dû agir comme je l’ai fait, mais en fin de compte, qu’aurais-je dû faire ? Me lever en silence, quitter mes amis, m’approcher, l’embrasser fougueusement et puis lui faire l’amour dans les toilettes de ce bar. Il était quatre heure et demi de l’après midi ce jour là, je buvais un café, mes potes parlaient entre eux, je lui adressais de furtif regard d’intérêt et puis je l’ai snobé au comptoir. De toute manière, Maddie, je n’aurais jamais voulu la culbuter. Non, moi quand je me dis mademoiselle Rousseau, je me dis mariage et tout le bordel. Ca c’est pas pour moi, du moins pas maintenant.

Pourquoi est-ce que je me bourrais la gueule ? J’voudrais savoir, non, sérieusement, je veux savoir pourquoi je suis en train de faire cette connerie alors que je sais parfaitement les conséquences de l’alcool sur mes organes. La faculté de médecine m’en appris long. Je ne peux pas dire que je sais juste, au cours de mes études, j’ai assisté à des opérations du foie, des reins, rongés par ce putain de liquide qui détruit des centaines de vie tous les jours. Et pourtant, je continue, je ne commande plus un verre, je finie par vider toute les bouteilles. Peu importe, puisque ma vie ne tien qu’à un file. Kayla, elle aime ça, l’alcool, la drogue, plané, être dans un état second, parait que c’est super. Je la crois maintenant, on oublie tout. Je l’oublie même elle. J’aimerai tant comprendre pourquoi elle m’a fait ça, pourquoi du jour au lendemain, je suis devenu la personne qu’elle détestait le plus au monde. Elle était pourtant devenue pour moi, la femme de ma vie, celle pour qui j’aurais tout fait. Tout, me bagarrer, quitter ma copine, et même sauter d’un pont. Alors ce soir, je me vide, je me vide de tout. Ce soir, je pense à moi, et moi aux autres. Malheureusement, un bar, ce n’est pas une boite de nuit, cela ferme à une heure du matin. Je me retrouvais donc à la porte, complètement déchiré, incapable de remonter sur ma moto.

Je n’avais pas le choix. Je tâtais mon corps à la recherche de mon téléphone, introuvable. Je devais certainement me l’être fait voler. Cela ne m’interpelait pas plus que ça en fait. Je trouvais les clefs de ma moto, je mis mon casque et l’attacha avant de démarrer et de partir. Partir où ? Putain j’étais perdu, complètement, la nuit noire me terrifié. J’avais beaucoup moins d’assurance que pendant que je dansais sur le comptoir du bar. Je slalomais entre la ligne blanche que je distinguais difficilement. Une lumière en face m’aveuglait et puis plus rien. Ce fut fini. J’étais comme dans un état second, différent de l’état de l’alcool. Je n’étais pas ça cette fois-ci.

    HOMME 1 – Bloquez la circulation, plus personne ne doit passer. La moto est en miette.
    FEMME 1 – Monsieur, c’est le samu. Ouvrez les yeux.
    HOMME 2 – Comment va-t-il ?
    FEMME 1 – Il faut lui mettre une minerve, il a certainement un traumatisme crânien. BON SANG ! L’état de la moto !


Finalement, je souffrais. Le moindre mouvement me faisait terriblement mal et même ouvrir les yeux était un calvaire. J’écoutais autour de moi. Ce que j’aurais voulu ça aurait été mourir.


Dernière édition par Liam A. McKenzie le Mer 22 Juin - 14:10, édité 1 fois
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Madeleine L. Rousseau




Madeleine L. Rousseau









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MessageSujet: Re: LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol.   LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol. EmptyMer 22 Juin - 12:19

« I'm on a highway to hell ! Highway to hell ! » ce fut la voix de Bon Scott qui me réveilla. Je compris rapidement que c'était mon téléphone. En voyant la photo de mon frère et l'heure, je compris tout de suite ce qui se passait. « C'est bon j'arrive... Pas la peine de venir, c'est bon. Va falloir que j'apprenne à me débrouiller toute seule, je suis une grande fille... » Je raccrochais et regardais autour de moi. J'étais fière de ce que j'avais fait ici, dans ma nouvelle boutique. Bien sûr, c'était différent de Grenoble, on ne trouvait pas les même fleurs et les goûts des gens l'étaient également. Ce fut pourtant moins difficile que ce que je pensais. J'avais encore travaillé tard, pour calculer la différence entre les dépenses et les rentrées, à travailler sur un bouquet qu'on m'avait commandé pour un mariage, samedi prochain. La café n'avait pas suffit et je m'étais endormie sur mon bureau dans l'arrière boutique. Jules avait dû s'inquiéter, il ne dormait plus le soir si je n'étais pas à la maison, plus depuis que je m'étais faite agresser. Depuis ce jour là, mon frère s'était transformé en vrai garde du corps. Je n'avais plus eu le droit de sortir sans lui, pas même pour aller acheter du pain à la boulangerie au bout de la rue. Avec le temps, il avait fini par seulement venir me chercher le soir lorsque je fermais la boutique, moment précis où je m'étais fait agressé quelques mois plus tôt. À présent que j'étais de nouveau capable de conduire, il ne venait plus, sauf quand je lui demandais. Autant dire que je le faisais rarement, voulant garder mon indépendance.

Il était tard, il faisait frais et complètement noir. Je resserrais ma veste contre moi et fermais la porte de derrière, le rideau étant déjà baissé depuis de nombreuses heures. Je jetais un oeil autour de moi, peu rassurée. La voiture n'étais qu'à quelques pas, j'étais capable de les faire. Je vérifiais que la porte était bien fermée puis me dirigeait vers mon véhicule. Une fois dedans, je me dépêchais de verrouiller les portes. Je faisais ça à chaque fois, même quand il y avait quelqu'un avec moi dans la voiture. Le moteur démarra rapidement et l'autoradio presque en même temps. Je ne manquais pas de m'attacher puis prit la route pour rentrer à la maison. Je savais qu'en passant la porte, j'allais avoir le droit à une leçon de morale. Mon frère me dirait qu'un coup de fil ne me coutait rien, que je savais qu'il allait s'inquiéter et que c'était cruel de faire ça. Et comme je lui dirais que je ne suis plus une enfant, il me dirait qu'il le sait mais qu'il ne pouvait s'en empêcher. Sur quoi il me prendrait dans ses bras. J'étais perdue dans mes pensées, je n'avais pas réalisé combien de temps j'avais roulé et jusqu'où j'étais arrivée. Ce fut les sirènes qui m'intriguèrent. Cela me rappelait mon accident, quand j'avais enfin entendu ce bruit j'avais compris que j'étais sauvée de ce calvaire. J'ignorais où ils allaient, mais lorsque l'ambulance arriva, je me mis aussitôt sur le côté pour leur facilité le passage. Quelques mètres après, j'imitais la voiture devant moi en freinant. L'ambulance était là, devant nous. Je jetais un coup d'œil à l'heure sur le tableau de bord. Quelqu'un de ivre avait dû avoir un accident. Je croyais apercevoir des débris, sans grande certitude. La personne dans la voiture devant moi descendit. Les accidents avaient quelque chose de spécial pour la plupart des gens. Ils étaient une sorte de spectacle, ils aimaient les regarder. J'avais toujours détesté cette attitude mais ce soir, sans savoir pourquoi, je cédais à la tentation et me levais. Je verrouillais les portes et m'approchais doucement en regardant autour de moi. Quelqu'un bloquait la route, signalant l'accident. Une moto gisait dans un coin. Je n'avais jamais vu quelque chose de pareil, jamais. Il ne restait plus rien, que des miettes... Je regardais jusqu'à arriver au corps. Il devait être en sale état. Le samu s'occupait de lui mettre quelque chose autour du cou, rendant son visage invisible.

Cependant, ils finirent par le dégager, de sorte que je le reconnaisse. « LIAM ! » Pas de doute, c'était lui. J'avais appris son visage par coeur pendant les quelques heures qu'on avait passé ensemble à Lyon. Je m'approchais rapidement, repoussant le pompier, les larmes aux yeux. Je m'arrêtais devant lui et me baissais, en larmes. Plus rien n'existait, plus rien mis à part lui et moi. Je pris sa main pour la serrer. « Liam... Je... » Tout me revenait à l'esprit, les moments que nous avions passé, le jour de notre rencontre et celui où il m'avait dit que nous devrions rester amis. J'étais perdue, plus que lors de mon propre accident. Je fermais les yeux une seconde avant de regarder les secouristes. Ils allaient me dire de partir, de m'éloigner mais je ne pouvais pas, Liam comptait trop et j'étais effrayée à l'idée que quelque chose lui arrive. Mes larmes en témoignaient, j'avais mal, autant que lui sans doute.
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MessageSujet: Re: LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol.   LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol. EmptyMer 22 Juin - 14:30

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    HOMME 1 – Bloquez la circulation, plus personne ne doit passer. La moto est en miette.
    FEMME 1 – Monsieur, c’est le samu. Ouvrez les yeux.
    HOMME 2 – Comment va-t-il ?
    FEMME 1 – Il faut lui mettre une minerve, il a certainement un traumatisme crânien. BON SANG ! L’état de la moto !


J’écoutais autour de moi. Ce que j’aurais voulu ça aurait été mourir. Je sentais que tout autour de moi allait très vite. Il y avait du monde, du bruit, du stress, une odeur de transpiration mélangée à une odeur d’essence. J’étais dans le brouillard totale, les vapeurs d’alcool omniprésente m’empêchaient de comprendre ce qu’il venait de se produire. Le bruit était insupportable, j’avais envie d’hurler. Le moindre mouvement me faisait mal, en fait, même le fait de reste immobile me faisait mal.

    FEMME 1 – Monsieur, est ce que vous m’entendez ? Restez immobile, on va vous transférer dans le camion. Vous venez d’avoir un accident de moto. Une voiture vous a heurté. Restez calme, c’est important.


Un accident ? Je comprenais doucement ce qui venait de m’arriver. Je comprenais mes douleurs. Je comprenais pourquoi moi j’aurais tant voulu mourir. Parce que cet accident, c’était de ma faute, et non de celui qui conduisait la voiture. Maintenant, je pleurais. Terriblement. Et même ça, me faisait mal physiquement.

    HOMME 2 – 1…2…3 allez y !


Et il me mettait sur le brancard alors que je hurlais. J’avais mal dans le cou, dans l’abdomen, mes côtes avaient dû prendre cher et mes jambes, du sang en coulait abondamment. Qu’est ce que je foutais encore en vie ? Je voyais ma vie défiler à nouveau. Kayla, Léolhia, Madelaine. Vais-je en faire pleurer une seule en mourant ? Léo, Maddie, au final, je m’en fou. Ce qui m’importe c’est si ma mort va changer la vie de Kayla, si elle versera une larme en apprenant que son frère est décédée dans un accident de moto. Je n’avais pas de pensée positive. Je n’étais pas certain d’arriver en vie à l’hôpital. Maintenant sur le brancard, la même femme me parlait pour me maintenir éveillée tandis qu’ils dégageaient à priori la route, et regard l’état de ma moto pour évaluer la gravité de l’accident.

    FEMME 2 - LIAM !


Quelqu’un que je connaissais été là. Ca ou bien un secouriste qui avait trouvé mon nom. Bouger ? Impossible, je continuais d’hurler tant j’avais mal même en restant immobile. Et puis j’ai enfin compris qui c’était.

    MADELEINE - Liam... Je...


Maddie. Bon sang. Nous devions nous revoir dans les jours à venir et au final, elle me retrouvait, allongé sur un brancard, la jambe en sang et la coincé. Il m’avait laissé mon casque sur le front. Je fermais à nouveau les yeux, soupirant. J’effectua une petite pression sur sa main.

    HOMME 2 – Madame, vous devez reculer. Laissez nous le mettre dans le camion.
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Madeleine L. Rousseau




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MessageSujet: Re: LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol.   LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol. EmptyMer 22 Juin - 19:36

Entre Liam et moi tout était compliqué, sans que j'explique comment. Nous nous étions rencontré un an après la mort d'Émilie, alors que des amis à moi m'avait proposé de venir passé une semaine chez eux. Je l'avais rencontré alors qu'on était sorti dans un café. Ils m'avaient tous charriés en voyant comment il m'avait regardé. Ils m'avaient poussé à aller le voir parce que j'avais eu la mauvaise idée de dire qu'il était temps pour moi de passer à autre chose, que je ne pouvais pas passer ma vie à pleurer Gabriel. Aussi, légèrement poussée par mes amis et par l'attirance que j'avais pour lui, je me suis levée, trouvant un moyen de l'approcher. Nos premières paroles étaient étranges quand on y repense. Il m'avait laissé son numéro et de fil en aiguille, je m'étais retrouvé le lendemain dans sa chambre d'hôtel, dans ses bras, à jouer avec lui. Nous étions partis nager avec ses amis et il m'avait présenter comme sa petite amie. Cependant, une fois revenus dans la chambre, il m'avait avoué qu'il préférait qu'on reste juste amis même si cela ne changeait pas ce qu'il ressentait pour moi. Je ne le voyais pas de cette façon, je ne le supportais pas. Le premier homme que je laissais entrer dans ma vie à nouveau, aussi vite, m'avait blessé, comme celui d'avant. J'avais donc décidé de ne plus refaire la même erreur. J'étais partie, en larmes juste après. Même la discussion avec sa meilleure amie n'avait pas suffit à me retenir. J'étais rentrée chez moi, ne donnant que rarement des nouvelles à Liam. Je m'en voulais. Parce que je tenais à lui, sans doute plus que je ne voulais l'avouer. Lui m'avait déjà dit qu'il m'aimait alors que je ne disais rien, juste qu'il me manquait. Je n'étais pas du genre à dire je t'aime en première et même lorsqu'on me l'avait dit, c'était trop dur. Exprimer mes sentiments étaient difficiles, sans que je ne sache pourquoi... J'ignorais si il savait ce que je ressentais vraiment pour lui. Peut-être pensait-il que je plaisantais, que je me jouais de lui et que je faisais semblant. J'espérais sincèrement que non, mon incapacité à m'exprimer ne cacher pas un mensonge pour autant. J'avais été franche avec lui lorsque nous étions à Lyon.

Le voir allonger là me faisait mal pour la simple et bonne raison que j'avais l'impression de revoir ma petite sœur, mon Émilie. Elle n'avait pas eu d'accident, la maladie était génétique mais les séquelles de ce qui venait de se passer pour Liam pouvait être tout aussi graves et je le savais. Je savais également autre chose, ce qu'il ressentait. Allongée sur l'asphalte, j'avais eu l'impression que des heures s'étaient écoulées puis le samu était arrivé, en même temps que la police. Et là le temps avait repris son court normal, il avait filé d'une traite. Je n'étais qu'une spectatrice dans cette histoire, je ne contrôlais plus rien... J'avais fini par fermer les yeux et je m'étais réveillée à l'hôpital, Jules tenant ma main. J'espérais que Liam ne s'endormirait pas, je comptais bien veiller sur lui. En le regardant, il était évident qu'il avait pleuré. J'essuyais ses larmes doucement réalisant qu'on s'était finalement vu plus tôt que prévu alors que, dans ses situations, j'aurais préféré attendre des semaines plutôt que de le voir comme ça. Je le regardais, pleurant toujours. Son état ne me rassurait absolument pas, comme la minerve. Lorsqu'il serra légèrement ma main, je le regardais, comme si il venait de me dire tout l'amour qu'il avait pour moi, comme si il venait de me dire qu'il y avait une façon de devenir immortel. Je souris légèrement et caressais sa joue avant d'entendre un homme. « Madame, vous devez reculer. Laissez nous le mettre dans le camion. » Je le regardais, sans jamais lâcher la main de Liam, seul moyen que j'avais pour affirmer ma présence. D'ailleurs, sans que je le remarque, mon pouce la caressait doucement. Je devais être plus dur dans mon regard que jamais. Je n'avais jusqu'à présent encore jamais vu une telle réaction dans le regard de quelqu'un. « Il est hors de question que je lâche sa main, vous m'entendez ? Je monte dans ce camion avec lui, je le laisserais pas une seconde... »

Je finis tout de même par céder, acceptant de reculer sans lâcher sa main pour qu'il le fasse monter dans le camion. Je montais également et serrais sa main. Un tas de questions se bousculaient dans mon esprit. Et si c'était la dernière fois que je pouvais lui parler ? Je serrais sa main et l'embrassais. « Liam reste avec nous... Tu sais quoi ? Tu me manques... Tu m'as manqué quand j'étais à Grenoble... Même si je te le dis pas. Je me suis mordu les doigts en réalisant que je te reverais plus, j'aurais dû venir... J'ai besoin qu'on me rassure, tout le temps, j'suis rien qu'une femme, faible qui est trop sensible. Je sais que tu peux pas parler, tout ce que je te demande c'est de juste rester réveiller, jusqu'à l'hôpital. Je serais là, je te quitte pas. Je te le promets. »
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MessageSujet: Re: LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol.   LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol. EmptyMer 22 Juin - 20:47

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J’étais à bout. C’était peut être pour ça que j’étais venu ce soir dans ce bar. Pour me vider complètement. Je voulais oublier ma sœur, j’étais venu pour elle à Carnac. Je voulais la voir, la serrer dans mes bras. J’aurais voulu lui dire que j’étais désolé, que je m’en voulais de l’avoir écarter de ma vie, qu’elle et moi on pourrait recommencer. Redevenir la Kayla et le Liam de Sydney. Et pourtant, je ne la trouvais pas. Elle était introuvable. A croire qu’elle n’avait jamais été venue ici. Et puis il y avait Eleonor, qui était étrange depuis des mois. Je ne la comprenais plus et j’avais abandonné l’idée de pouvoir me confier à elle. Surtout si c’était pour lui parler de Madeleine ou de Léolhia. Elle, elle était comme Kayla. Elle voulait être la seule femme dans ma vie, et ne voulait entendre parler d’aucune autre femme qu’elle.

    FEMME 1 – Monsieur, est ce que vous m’entendez ? Restez immobile, on va vous transférer dans le camion. Vous venez d’avoir un accident de moto. Une voiture vous a heurté. Restez calme, c’est important.
    HOMME 2 – 1…2…3 allez y !


J’hurlais. J’avais si mal. Je sentais le sang couler, mes côtes me faire mal et puis ma tête. Cela tournait pas mal. Les lumières des voitures de polices et celles des pompiers et du samu. Il y avait du bruit, énormément de bruit, trop de bruit. Et puis, j’ai du partir, tout ce qu’on avait pu me raconter à propos de la mort, c’était ça. On retrouve les gens qu’on aime dans ces cas là. Oui, les gens qu’on aime décéder, pas ceux qui sont encore en vie. Je n’étais donc pas mort, Madeleine était bien à mes cotés.

    MADELEINE - Liam... Je...


J’étais l’homme le plus heureux du monde. Je souffrais, je pleurais, mon corps était en miette mais le fait qu’elle soi présente rendait le moment magique. Je fermais les yeux, me sentant partir doucement vers un sommeil profond qui m’appelait. Le froid me rongeait lentement et ma jambe baignait dans un bain de sang. Je serrai sa main comme je pouvais pour lui montrer que je l’entendais, que je savais parfaitement qu’elle était là même si les secouristes n’étaient pas du même avis.

    HOMME 2– Madame, vous devez reculer. Laissez nous le mettre dans le camion.
    MADELEINE - Il est hors de question que je lâche sa main, vous m'entendez ? Je monte dans ce camion avec lui, je le laisserais pas une seconde...
    HOMME 2 – Ecartez vous tout de même madame.


Madeleine ne semblait pas vouloir lâcher ma main et même si je ne faisais qu’écouter ce qu’il se passait autour de moi, je sentais sa peur. Je somnolais, le sommeil m’appelait de plus en plus et je n’avais pas envie de lutter. Ils lui arrachèrent sa main pour me soulever. J’étais en plein cauchemar, incapable d’ouvrir les yeux. La douleur s’oubliait puisqu’au fur et à mesure, je m’endormais. Je sentis quelque chose couler derrière mon oreille.

    FEMME 1 – Il faut retirer entièrement le casque, la tête à dû s’ouvrir. Comment c’est possible ? il avait le casque !
    HOMME 2 – Fait vite, il perd énormément de sang.


J’étais maintenant dans le camion, à l’arrière. Le liquide qui me coulait derrière l’oreille était du sang selon la secouriste qui s’attelait à me bander la tête. J’étais de plus en pris par le sommeil et lutter et de plus en plus difficile. Je me concentrais sur les paroles de chacun. Madeleine me reprit la main et me sortit d’une traite quelque chose dont je n’arrivais pas à extraire les principales informations. Je captais maintenant que certains mots, le sommeil m’absorbait.

    MADELEINE - Liam reste avec nous... Tu sais quoi ? Tu me manques... Tu m'as manqué quand j'étais à Grenoble... Même si je te le dis pas. Je me suis mordu les doigts en réalisant que je te reverais plus, j'aurais dû venir... J'ai besoin qu'on me rassure, tout le temps, j'suis rien qu'une femme, faible qui est trop sensible. Je sais que tu peux pas parler, tout ce que je te demande c'est de juste rester réveiller, jusqu'à l'hôpital. Je serais là, je te quitte pas. Je te le promets.
    HOMME 2 – La police fait barrage, faut qu’on arrive le plus vite possible, il perd beaucoup trop de sang. Tenez le coup monsieur.



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MessageSujet: Re: LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol.   LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol. EmptyMer 22 Juin - 22:07

Je réalisais soudainement que je ne savais que très peu de choses sur Liam. Je connaissais son âge, savais qu'il était australien et qu'il faisait des études de médecine. Je savais qu'il avait une sœur, qu'il était là pour elle. Je savais qu'ils ne s'entendaient plus, mais je ne savais pourquoi. Je savais également qu'il avait une meilleure amie avec qui il était très proche. Je me souviens d'ailleurs qu'à Lyon, j'avais eu peur qu'ils soient en fait en couple. Mais Liam n'était pas comme ça, il n'était pas du genre à tromper sa copine, du moins je crois. Toujours est-il que sa meilleure amie voulait son bien avant tout. Elle avait tenté de me rassurer après qu'il m'ait dit que nous devions seulement être amis. Si il n'avait plus sa sœur, il avait toujours sa meilleure amie. Je ne savais pas si il avait beaucoup d'amis, si ses parents étaient en France, je ne savais pas si il fallait prévenir quelqu'un, je ne savais rien du tout. Tout ce que je savais c'est que j'étais là et que je ne le lâcherais pas. Je savais bien évidemment qu'il allait falloir que je le laisse partir, le temps qu'il se fasse soigner et pourtant je ne pouvais pas m'y résoudre, je ne voulais pas le laisser, j'avais peur, j'étais toute seule à porter le fardeau de son accident. J'étais trop faible pour ça, j'avais besoin qu'on m'aide, j'avais besoin de Jules... Quoique, non, il poserait trop de questions, il en pose toujours trop. Je n'ai pas besoin de ça, j'avais besoin qu'on me rassure, qu'on me dise que Liam irait bien, qu'il allait s'en tirer, pas qu'on me demande qui était l'idiot pour qui j'étais en train de pleurer... Je savais que Jules allait téléphoner et je serais obligée de décrocher sans quoi il péterait un câble. L'important n'était pas mon frère, l'important c'était l'homme dont je tenais la main.

Je ne savais plus bien ce qui nous unissait tous les deux à présent. Il m'avait dit que j'étais son premier amour et cela m'avait chamboulé... Je ne savais plus bien ce que je devais penser... J'étais perdue. Si c'était une autre personne qui tenait sa main je m'en serais profondément voulu, je voulais être là pour lui, il n'avait pas le droit de souffrir seul, il ne le méritait... Tout ce sang qu'il perdait me faisait peur. Je me souvenais également des cris, non des hurlements qu'il avait poussé lorsqu'ils l'avaient déplacé. C'était lui le futur médecin, lui qui savait combien de litres on pouvait perdre sans mourir. Il savait comment le corps humain marchait moi j'ignorais tout... Je crois que d'un côté, les médecins ont la chance de savoir à quoi s'en tenir. Ils savent qui survie et qui ne survie pas. Ils savent quoi faire, comment réagir, ils sont préparés. Je n'ai plus rien à quoi me rattacher, à part un espoir, venu de je ne sais où. Dieu ? Non, je ne crois pas à cette mascarade... Je voulais croire qu'il survivrait parce qu'il n'avait pas le droit de partir alors que je ne savais pas à quoi m'en tenir entre lui et moi. C'était purement égoïste, je le savais très bien mais à ce moment là, j'essayais de trouver n'importe quelle raison qui me laissait espérer qu'il ne partirait pas. Je serrais sa main, paniquée. Sans doute n'était-ce pas la bonne chose à faire pour l'aider mais j'étais morte de trouille. Sentir sa main dans la mienne, même si il ne la serrait pas me faisait du bien. J'avais besoin de ce contact, du peu de chaleur qu'elle dégageait. Je foudroyais du regarde le secouriste qui retirait mas main de la sienne. « Il faut retirer entièrement le casque, la tête à dû s’ouvrir. Comment c’est possible ? il avait le casque ! » « Fait vite, il perd énormément de sang. » Je regardais les secouristes puis Liam et serrais sa main. Je les regardais s'occuper de lui, terrifiée. Je voyais bien que Liam s'endormait de plus en plus et je faisais tout pour retenir mes larmes. Lui parler semblait être la meilleure solution que j'avais pour le garder éveiller. « La police fait barrage, faut qu’on arrive le plus vite possible, il perd beaucoup trop de sang. Tenez le coup monsieur. » Je fermais les yeux, laissant quelques larmes couler, c'était trop pour moi, je n'avais pas la force de les retenir. Je serrais sa main un peu plus fort et le regardais. Je posais sa main sur sa joue pour la caresser doucement. J'étais prête à tout pour qu'il garde les yeux ouverts, même si il fallait pour ça que je fasse une lap dance devant lui. J'embrassais sa joue doucement, continuant mes caresses. « Reste avec moi Liam, je t'en supplie, reste éveillée. Je suis là et j'interdis de partir maintenant qu'on est dans la même ville tous les deux. Pense à tout ce que t'as pas fait encore, à toutes les vies que tu vas sauver. Je t'en supplie Liam, je veux pas que tu partes. Liam... Je sais que tout est compliqué, je sais mais... » Je pris une grande inspiration. « Liam, je tiens à toi, énormément. Tu me manques horriblement, tous les jours, tous les soirs... Pars pas. » J'ai fini par fondre en larmes en tenant sa main. »[/color]
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MessageSujet: Re: LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol.   LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol. EmptyJeu 23 Juin - 18:19

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    HOMME 2– Madame, vous devez reculer. Laissez nous le mettre dans le camion.
    MADELEINE - Il est hors de question que je lâche sa main, vous m'entendez ? Je monte dans ce camion avec lui, je le laisserais pas une seconde...
    HOMME 2 – Ecartez vous tout de même madame.


J’étais content d’entendre une voix plutôt familière. « Plutôt » parce que depuis le temps, Madeleine avait muri et n’avais plus vraiment la même voix. Elle était beaucoup plus femme qu’adolescente maintenant. J’avais un doute au début sur le fait que ce soit effectivement elle puis finalement, j’apercevais parmi les larmes, sa chevelure brune. Les secouristes m’emmenèrent dans le camion pour effectuer les premiers soins et surtout m’emmener le plus vite possible à l’hôpital. La route départementale semblait complètement bouché et je me concentrais sur les sons m’environnant : les voix, les klaxons et le bruit de moteur.

    FEMME 1 – Il faut retirer entièrement le casque, la tête à dû s’ouvrir. Comment c’est possible ? il avait le casque !
    HOMME 2 – Fait vite, il perd énormément de sang.


Le liquide qui me coulait lentement derrière l’oreille était donc du sang, et non de la sueur. Ma jambe baignait dans un véritable bain de sang, et je somnolais de plus en plus. J’étais en faculté de médecine et savait parfaitement qu’il ne fallait surtout pas que je m’endorme. Mais il ne s’agissait pas seulement de le savoir, il fallait lutter contre un sommeil qui se faisait de plus en plus prenant. J’avais tant envie de m’endormir. Je fermais les yeux, mais ma main dans celle de Madeleine, je lui montrais tant que possible que je luttais pour elle.

    MADELEINE - Liam reste avec nous... Tu sais quoi ? Tu me manques... Tu m'as manqué quand j'étais à Grenoble... Même si je te le dis pas. Je me suis mordu les doigts en réalisant que je te reverais plus, j'aurais dû venir... J'ai besoin qu'on me rassure, tout le temps, j'suis rien qu'une femme, faible qui est trop sensible. Je sais que tu peux pas parler, tout ce que je te demande c'est de juste rester réveiller, jusqu'à l'hôpital. Je serais là, je te quitte pas. Je te le promets.
    HOMME 2 – La police fait barrage, faut qu’on arrive le plus vite possible, il perd beaucoup trop de sang. Tenez le coup monsieur.


Ses dits et ceux des secouristes se mélangeaient dans ma tête. Je ne comprenais plus rien et ma tête me faisait vraiment trop mal. J’hurlais à nouveau de douleur. C’était vraiment beaucoup trop douloureux pour ne rien dire. On venait de me retirer le casque et j’avais en fait une migraine abominable. On me souleva la jambe pour effectuer un point de compression et stopper les saignements, cela devenait de plus en plus critique.

    MADELEINE - Reste avec moi Liam, je t'en supplie, reste éveillée. Je suis là et j'interdis de partir maintenant qu'on est dans la même ville tous les deux. Pense à tout ce que t'as pas fait encore, à toutes les vies que tu vas sauver. Je t'en supplie Liam, je veux pas que tu partes. Liam... Je sais que tout est compliqué, je sais mais... […] Liam, je tiens à toi, énormément. Tu me manques horriblement, tous les jours, tous les soirs... Pars pas.


Et puis c’est devenu encore plus difficile de lutter. Je m’endormis lentement. Les secouristes s’alertèrent et je fus directement branché sur l’oxygène avec un masque. La route se dégageait enfin et j’étais branché déjà à beaucoup de machine pour vérifier que j’étais toujours en vie. Je l’étais, juste endormie, très affaiblie par l’accident. La voiture roulait très vite, arriver à l’hôpital était nécessaire pour me maintenir en vie le temps de me soigner.

    FEMME 1 – Pas le choix, faut lui recoudre sa tête, il perd beaucoup trop de sang.
    HOMME 2– Non surtout pas. On attend de voir le médecin. Il va vouloir faire les radios avant.
    FEMME 1 – On n’a pas le temps ! Il est entrain de se vider de son sang là !


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MessageSujet: Re: LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol.   LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol. EmptyJeu 23 Juin - 21:10

J'avais al clair impression que si Liam venait à nous partir, quelque chose allait se briser en moi, quelque chose d'étrangement grand et sensible, encore plus qu'après mon agression. C'était étrange d'être autant lié à une personne qu'on connait à peine, qu'on voit si peu et pourtant à qui on est attaché aussi profondément. J'ignorais ce qui se passait dans l'esprit de Liam, sans doute beaucoup trop de choses. La pression qu'il avait effectué sur ma main signifiait-elle qu'il savait que c'était moi ? Peut-être pensait-il que c'était sa sœur, ou n'importe qui d'autre. Peut-être même n'entendait-il pas ce que je disais, peut-être qu'il aurait fait la même chose si ça avait été une secouriste. J'étais quelques peu perdu et un tas de questions se bousculaient dans mon esprit... Je n'avais jamais ressenti ça auparavant. Quand Émilie était morte, nous étions préparés, tous. Nous savions que ça allait arriver, le soir où notre mère nous avait réveillé, Jules, Thomas et moi, nous savions parfaitement tous les trois ce qui se passerait lorsque nous serions rentrés. J'avais préparé les plus belles fleurs que j'avais jamais faite pour elle. Perdre Liam je n'y étais absolument pas prête, je refusais d'envoyer des fleurs pour lui, je refusais de le laisser partir. Ça faisait un mal de chien et pourtant je n'arrivais pas à dire ce qu'il était pour moi. Un ami ou plus ? Ce n'était pas le moment d'y penser, cependant je n'arrivais pas à m'arrêter. C'est souvent quand on a besoin de penser à rien que les idées se bousculent je crois... J'étais perdue, tenant sa main, seule chose qui semblait nous rattacher encore.

Du sang, encore et toujours du sang. Ce mot revenait sans cesse dans la conversation et j'étais terrifiée. On dit que les personnes dans le coma entendent tout ce qu'on dit autour d'eux. Je me souvenais d'une histoire qui disait qu'une femme, dans le coma, avait été jugée morte et qu'un médecin avait dit, face à elle des choses horribles concernant sa mort. Liam n'était pas dans le coma, il somnolait. Il n'y avait aucun doute qu'il entendait tout. Il devait être affolé. Je ne savais pas comment le rassurer. Je n'avais pas l'habitude. J'avais toujours été la petite dernière, celle qu'on rassure, celle dont on prends soin. Je ne pouvais pas retenir mes larmes, j'avais peur, je ne pouvais pas affronter ça, pas seule, je ne pouvais pas fuir non plus. Pourtant la fuite aurait rendu tout plus facile. Pourquoi étais-je descendu de ma voiture, pourquoi avais-je eu cette mauvaise idée, pourquoi est-ce que je n'étais pas rentrée plus tôt... En même temps, je crois que si je n'avais pas été là, si je n'avais plus eu de nouvelles, je lui en aurais horriblement voulu... Et si il ne survivait pas, ça aurait été pire. Ma place était là, à tenir sa main en espérant qu'il vivrait. Son hurlement me déchira le cœur, comme lorsqu'il m'avait dit que nous devions seulement être amis. Je serrais un peu plus sa main, inquiète. Je caressais son front doucement alors que sa tête venait à peine d'être libérée. Je ne portais aucune attention aux gestes des secouristes, j'étais trop occupée à le regarder. Mes mots semblaient ne rien n'y faire, qu'est-ce que je pouvais faire ?

Et là, le pire arriva. Liam ferma les yeux, ce qui me fit noyer les miens dans un flot de larmes incontrôlable. La dernière fois que j'avais pleuré comme ça, c'était il y a des années... « Liam... Non, je t'interdis de faire ça... Ouvre les yeux, je t'en supplie mon coeur... Réveille toi... » Rien n'y faisait... Soudain, mon regard portait beaucoup d'attention à ce que faisait les secouristes, puis sur toutes ces machines auxquelles il était relié. Je n'arrêtais pas d'y croire, malgré ça. Cet espoir venait de je ne sais où, mais il me bouffait le ventre, sans vouloir me lâcher. Je fixais la machine indiquant les battement de son cœur. Il était toujours avec nous. Les secouristes se mirent de nouveau à parler mais c'était trop pour moi, j'en avais assez... Je retirais l'une de mes mains de l'étreinte pour retirer mon appareil auditif, faisant le vide dans ma tête. Une fois glissé dans ma poche, je reprenais sa main, la fixant des yeux.
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MessageSujet: Re: LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol.   LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol. EmptyJeu 23 Juin - 21:49

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    MADELEINE - Liam reste avec nous... Tu sais quoi ? Tu me manques... Tu m'as manqué quand j'étais à Grenoble... Même si je te le dis pas. Je me suis mordu les doigts en réalisant que je te reverais plus, j'aurais dû venir... J'ai besoin qu'on me rassure, tout le temps, j'suis rien qu'une femme, faible qui est trop sensible. Je sais que tu peux pas parler, tout ce que je te demande c'est de juste rester réveiller, jusqu'à l'hôpital. Je serais là, je te quitte pas. Je te le promets.
    HOMME 2 – La police fait barrage, faut qu’on arrive le plus vite possible, il perd beaucoup trop de sang. Tenez le coup monsieur.


La douleur était de pire en pire. Même si je m’endormais progressivement, je n’oubliais pas la douleur de mon crâne, de mes côtes ainsi que ma jambe qui baignait dans le sang. Mon os était apparent et le bandage ne semblait pas stopper l’hémorragie. J’hurlais tant c’était douloureux, et mon hurlement couvrait même la sirène et le bruit du moteur. Les secouristes semblaient paniqué, incapable de faire quoi que ce soit.

    MADELEINE - Reste avec moi Liam, je t'en supplie, reste éveillée. Je suis là et j'interdis de partir maintenant qu'on est dans la même ville tous les deux. Pense à tout ce que t'as pas fait encore, à toutes les vies que tu vas sauver. Je t'en supplie Liam, je veux pas que tu partes. Liam... Je sais que tout est compliqué, je sais mais... […] Liam, je tiens à toi, énormément. Tu me manques horriblement, tous les jours, tous les soirs... Pars pas.


Je l’écoutais, je me concentrais sur chacune de ses paroles pour essayer au maximum de resister à mon envie de dormir qui se faisait de plus en plu grande. J’avais envie de lui répondre, de lui déclarer ma flamme, de lui dire au combien je l’aimais et je voulais faire ma vie avec elle. Aucun mot ne sortait de ma bouche à part des hurlements dû à chaque fois que quelqu’un me touchait un endroit sensible. A vrai dire, tout mon corps était en feux. Et soudainement, ce fut le trou noir. Le sommeil me gagna, impossible de lutter. Je déposai inconsciemment ma tête sur le coté de la minerve alors qu’on me cola un masque à oxygène et qu’on déchira mon t-shirt pour me coller des électrodes. J’étais à présent relié à de l’air ainsi qu’à plusieurs machines qui surveillait l’état de mes poumons, de ma tension et de mes battements de cœur.

    FEMME 1 – Pas le choix, faut lui recoudre sa tête, il perd beaucoup trop de sang.
    HOMME 2– Non surtout pas. On attend de voir le médecin. Il va vouloir faire les radios avant.
    FEMME 1 – On n’a pas le temps ! Il est entrain de se vider de son sang là !
    MADELEINE - Liam... Non, je t'interdis de faire ça... Ouvre les yeux, je t'en supplie mon coeur... Réveille-toi...


En plus de devoir subir la douleur même dans mon sommeil, le stresse des secouristes montait en moi. Le camion arrivait en vitesse à l’hôpital de Quiberon. Tout se passait à une vitesse de folie. Ils écartèrent Madeleine du brancard pour le sortir du camion, il y avait énormément de monde et surtout de bruit. On se dépêchait. Je serrai le poing dans le vide, comme à la recherche de la main de Madeleine. Quelques larmes coulèrent à nouveau alors qu’on me mettait dans une chambre, entouré et branché à de nouvelles machines.

    HOMME 3 – Vous me le mettez sous morphine, on garde l’oxygène tant qu’il ne se réveille pas. Refaites-moi les pansements le temps des radios. Radio des poumons, de la jambe et du thorax. Un ECG et EEG. Faites vite, ses heures sont comptés.


Je sentais des mains sur mon corps s’occuper de moi, et je cherchais désespérément celle de Maddie.


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MessageSujet: Re: LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol.   LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol. EmptyJeu 23 Juin - 22:40

Je ne préférait pas regarder ses blessures, elles ne comptaient pas pour moi. Même si elles avaient été moins graves, j'aurais été là, à lui serrer la main. Je n'aimais pas que les personnes que j'aimais souffre, alors là, j'étais tout simplement servie. Je me souvenais avoir entendu qu'on pouvait perdre à peu près un tiers de sa masse sanguine sans mourir. Ou peut-être un quart... Je ne sais plus, tout s'embrouillait soudainement dans mon esprit. Je n'étais pas le genre de personnes qui, quand elles sont dans une situation de stress, font des maths. Je suis incapable de faire quoi que ce soit lorsque je suis angoissée par quelque chose. Quand je peux, je parle, beaucoup, mais là rien ne venait et je me voyais mal parler aux secouristes. Aussi je me contentais de me parler à moi-même. J'aurais aimé que Liam soit là, vraiment là, qu'il m'entends et qu'il me dise tout simplement « La ferme Rousseau ». Oui ça m'agaçait, mais j'en avais envie, j'avais envie d'entendre sa voix, même si c'était pour me dire que j'étais une connasse, qu'il me détestait. Qu'importe ce qu'il me disait, j'avais besoin, ne serait-ce que d'un mot. Tout ce que j'ai eu pourtant, ce fut un hurlement. Si seulement je pouvais faire quelque chose pour qu'il souffre un peu moins... Mais je n'étais que fleuriste. J'avais passé ma vie à étudier des fleurs. Je savais comment faire un bouquet pour un mariage, je savais citer le nom d'une centaine de fleur en latin, mais question soin, je savais à peine mettre un pansement. Je me sentais tellement ridicule... Beaucoup de gens pensent que les fleurs ne servent à rien... On voit ça facilement, peu de jeunes personnes poussent la porte de ma boutique. Les gens n'achètent pas de fleurs parce qu'ils sont allergiques au pollen, parce que les fleurs ça meurt. Finalement, il avait raison, c'était idiot, ridicule de tenir une boutique de fleurs... Mieux valait faire des études, comme lui, devenir médecin et soigner des gens. Des fleurs n'ont jamais sauvé personnes, elles n'aident pas à la guérison. Elles font juste joli, dans un coin, dans le vase de grand-mère. Les machines autour de nous avaient beau être effrayantes, elles avaient quelques chose de rassurant. Elles me permettaient de m'assurer qu'il respirait encore et que son coeur battait toujours assez vite. Il devait sans doute lutter pour rester parmi nous et j'espérais qu'il se battait comme un tigre, il le fallait...

Le camion s'arrêta, nous signalant que nous étions arrivés à l'hôpital. Ça n'allait pas être évident maintenant, le pire n'était pas passé. Il allait bien sûr être pris en main et les médecins allaient tout faire pour le sauver mais moi je serais mise de côté, comme un vulgaire objet qu'on regarde à peine. J'allais être seul, avec mon angoisse qui me collait à la peau. Ici au moins, je pouvais suivre en direct son état, je savais si il allait bien ou ni. J'allais être seule, profondément seule et je détestais ça. D'autant plus que l'hôpital était un endroit qui me foutait les jetons. Tout ces murs blancs, ces employés pressés qui courent pour sauver des vies -même si l'attitude des secrétaires laissent parfois croire le contraire. Mais le pire, c'était toutes ces personnes, amassées dans la salle d'attente, partagées entre peine et espoir. Je ne voulais pas être parmi eux, je ne voulais pas de ce bourdon qui allait me coller jusqu'à ce que je sois assurée qu'il aille bien. En moins de deux, je fus rejetée au fond du camion pour qu'ils descendent le brancard. Bien sûr, je les suivais au pas, inquiète pour lui, sentant ma main si vide tout à coup. « Bat toi je t'en prie... » J'étais juste derrière eux. Lorsqu'il fut mis dans une chambre, j'entrais aussi. Personne ne m'empêcherait de le faire, je devais rester avec lui.

Un homme arriva, un médecin. Il donna des ordres et tous s'exécutèrent, comme des petites fourmis autour de Liam. Je le regardais toujours, n'osant pas m'approcher de lui tant qu'ils étaient en train de lui brancher ses perfusions. Je n'avais pas compris la moitié de ce que le médecin avait dit mais il avait parlé longtemps, signifiant l'importance des soins et de la rapidité. Je prenais enfin le temps de regarder ses blessures. Je ne pus réprimer une grimace en voyant sa jambe, rouge, et le bout de son os. J'eus un frisson et je me fis toute petite pour m'approcher de lui et serrer sa main. Je comptais les secondes qui s'écoulaient avant qu'on ne me demande, encore une fois, de me mettre de côté... Je ne voulais pas que ça arrive, je ne voulais pas me retrouver seule dans cette chambre à attendre, des heures qu'il revienne, je ne pouvais pas, j'avais trop peur qu'il parte avant qu'il entende tout ce que j'avais à lui dire. Il ne savait pas ce qui se passait dans ma tête, j'avais toujours trouvé ça trop dur de lui dire. Je me suis fait la promesse que si il se réveillait je lui dirais tout. « Liam je t'en prie, bats toi, résiste, j'ai un tas de chose à te dire, on a un tas de chose à faire ensemble. T'as pas le droit de mourir, je t'en voudrais toute ma vie et je sais même pas quelle fleur tu préfère, ni ce que tu aimes manger le matin. Reste en vie, pour moi ou pour qui tu veux, une plus belle, une plus drôle, une moins chiante... Mais il faut te battre. »
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MessageSujet: Re: LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol.   LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol. EmptyVen 24 Juin - 14:12

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Nous venions de franchir les portes de l’hôpital. Les bandages ne servaient visiblement à rien puisque le sang continuait de jaillir abondamment. Même endormie, j’arrivais étonnamment à entendre les bruits environnant. Les secouristes racontaient l’accident aux soignants, tout le monde était aux aguets et moi j’avais vraiment l’impression d’être en train de mourir. Mais en entendant le médecin, ce n’était pas une impression, j’étais véritablement dans un état critique.

    HOMME 3 – Vous me le mettez sous morphine, on garde l’oxygène tant qu’il ne se réveille pas. Refaites-moi les pansements le temps des radios. Radio des poumons, de la jambe et du thorax. Un ECG et EEG. Faites vite, ses heures sont comptés.


Tout le monde s’activait autour de moi au fil des ordres donnés par le médecin. Comme une bouffée d’oxygène, Madeleine attrapa ma main pour la serrer. J’étais quasiment certain qu’il s’agissait d’elle puis je fus complètement rassuré en l’entendant.

    MADELEINE - Liam je t'en prie, bats toi, résiste, j'ai un tas de chose à te dire, on a un tas de chose à faire ensemble. T'as pas le droit de mourir, je t'en voudrais toute ma vie et je sais même pas quelle fleur tu préfère, ni ce que tu aimes manger le matin. Reste en vie, pour moi ou pour qui tu veux, une plus belle, une plus drôle, une moins chiante... Mais il faut te battre.


J’aurais voulu me réveiller, la serrer dans mes bras et lui dire que même si j’étais complètement fou d’elle, j’étais un mec immature qui a vingt sept ans n’était pas prêt du tout à se caser. Je serais passé par un mec complètement con, pas celui qu’on rêve d’épouser. Je me serais bien projeté dans plusieurs années, marié et avec deux enfants mais je me voyais plus habitant seul dans une bicoque avec mes chats. Difficile à dire en fait. C’est marrant, j’étais en train de me plonger dans le futur alors que j’étais sur un brancard, presque mort.

    INFIRMIERE – On commence par les EEG et ECG


En plus des perfusions j’étais maintenant brancher à un appareil qui mesurait mon activité cérébral et celle de mon cœur. J’essayais tant bien que mal de me réveiller, mais j’en étais incapable. Je voulais montrer à Madeleine que je me battais mais que mes tentatives étaient vaines. Les soignants étaient silencieux, personne ne donnait d’information sur mon état de santé. Il n’y avait que le bruit des machines. Après les premiers examens faits, on m’emmena pour ce qui était des différentes radios. Tout ce que je voulais moi c’était sentir la présence de Madeleine près de moi. Je voulais savoir qu’elle était là et qu’elle ne m’abandonnerait pour rien au monde.

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MessageSujet: Re: LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol.   LIBRE(S) - Alcohol, alcohol, oh sweet alcohol. EmptyVen 24 Juin - 20:40

Je n'étais pas une fille qu'on impressionne facilement, pas du genre hypocondriaque non plus et la vue du sang ne me dérangeait pas plus que ça. Il m'arrivait souvent de me couper avec les épines de certaines fleurs mais comparé au bain de sang dans lequel baigné Liam, ce n'était rien du tout, comme une goutte d'eau à côté d'un océan. Je réalisais soudainement à quel point le don du sang pouvait être important. Je crois qu'on réalise toujours ce genre de chose lorsqu'on est sur le point de perdre un être cher. Une personne qui ne faisait pas attention au limitation de vitesse, sera plus que vigilant après la perte d'un être cher dans un accident de la route. Je me faisais ainsi la promesse de donner mon sang, dès la prochaine récolte organisée près de chez moi. Les mots du médecin étaient flous et il en était sans doute mieux ainsi. J'étais déjà assez inquiète, je ne voulais pas aggravé les choses, Liam n'avait pas besoin de cela. J'espérais qu'il n'entendait rien. Je n'avais pas besoin d'entendre ce qu'ils disaient pour savoir que ce serait un miracle qu'il s'en sorte. Je n'avais jamais cru au miracle, même si j'en acceptais certain en notant que c'était un fait de science et non pas la réalisation de souhait adressé à un être soit disant supérieur., comme cet athlète qui avait retrouvé la capacité de ses jambes, moins d'un an après avoir participé aux handisports. La science ne lui laissait que peu d'espoir, mais parfois la science se trompe n'est-ce pas... J'avais de l'espoir, un profond espoir qui n'allait pas mourir avec les dires des secouristes. J'étais certaines qu'il allait sortir de cet hôpital, en bonne santé. Et ce jour-là, je serais avec lui, je l'aiderais, du moins... Si il voulait bien que je sois présente. Sans quoi je me ferais toute petite et ne viendrait pas, même si j'en aurais terriblement envie. Je n'étais pas du genre à m'imposer, pas du genre à faire des scènes pour faire quelque chose. Pouvait-on dire pour autant que j'étais une fille avec un caractère faible ? Absolument pas. J'avais mon caractère bien trempé et je me mettais souvent en colère, parait-il.

J'ignorais si mes mots aidaient Liam ou si ils l'enfonçaient. J'espérais que la première solution était la bonne. Je m'en voudrais d'être la cause de sa perte, je le refusais. J'avais repris sa main, essayant de lui donner toutes les bonnes ondes que j'avais, essayant de le maintenir avec nous. C'était ridicule de croire qu'en serrant sa main j'arriverais à lui faire garder les yeux ouverts. Il était plein de sang, il devait souffrir comme un malade et il dormait. Ma pression sur sa main avec ma force de crevette ne ferait rien. Peut-être que si je l'embrassais il reviendrait à la vie, peut-être que si je lui disais que je l'aimais il ouvrirait les yeux. Peut-être que si je n'étais pas là, ça aurait été la même chose... Ce n'était pas le moment de penser à ça, personne n'aime être seul lorsqu'on vit une chose pareille. J'ignorais ce qu'il dirait en me voyant, à son réveil, assise sur la chaise dans le coin. Je comptais bien rester là où j'étais, même si il fallait attendre plusieurs jours, sans bouger. La boutique resterait fermer et Jules devrait se débrouiller tout seul. Je mettrais des fleurs dans sa chambre, pour que ça ait l'air plus gay, parce qu'ici tout respirait la mort à plein nez, c'était dégoutant, presque malsain. Peut-être qu'il me dirait qu'il détestait les fleurs alors je lui dirais que je détestais les médecins. Il fallait qu'il se réveille, je voulais à tout prix qu'il se réveille, même si pour cela il fallait lui donner mon propre coeur...

De nouveau, je fixais les machines. Elles ne sont pas rassurantes, pas plus que les secouristes. Mais elles au moins ne donnent que les fait, elles ne sortent pas une longue liste d'examens à faire. En regardant celle qui mesurait le battement de son cœur, je repensais à la mort d'Émilie, lorsque la machine avait imposé un silence horrible et pesant. Je n'entendrais pas celui de la machine, si son coeur lâchait, c'est pourquoi je la fixais. Elle n'avait plutôt pas intérêt à s'arrêter. Et le pire arriva... Les examens qu'ils pouvaient faire dans la chambre furent terminés et on m'arracha Liam. Je ne lâchais sa main que lorsqu'ils l'emmenèrent trop loin. À présent j'étais seule, seule au monde, sans savoir que faire. Je retournais dans la chambre. La chaise semblait repoussante dans cette pièce à présent si vide. Je pris place, doucement et pris mon téléphone pour prévenir Jules. Je tombais sur le répondeur, il devait avoir fini par s'être endormi. Le message fut rapide et je parvins à retenir mes larmes durant les quelques secondes. Assise sur la chaise, j'étais perdue et finalement, moi aussi, presque morte de l'intérieur.
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