« Et toi Guillaume, qu'est ce que tu veux être plus tard ? » J'avais dix ans et je venais d'entrer en sixième. C'était un collège privé, un des plus huppé de Paris, les élèves d'ici étaient tous fils de ministres ou d'ambassadeurs. La maîtresse nous demandait ce qu'on voulait faire plus tard. C'était clair et net. Depuis que j'ai 6 ans je savais pertinemment ce que je voulais faire.
« Je veux être comme mon papa. » « Et il est comment ton papa ? » « Il est grand et beau. Il met toujours un costume et une cravate pour aller travailler. Il a beaucoup d'amis et il gagne beaucoup d'argent. » Mon père m'a toujours servis de modèle. Aujourd'hui c'est toujours le cas. C'est un grand homme d'affaire qui possède plusieurs entreprises même à l'étranger. Il est puissant et j'ai toujours voulu lui ressembler. Pas seulement parce qu'il menait à merveille ses entreprises. Parce qu'aussi il avait toujours du temps pour maman et moi. On passait beaucoup de temps ensemble, contrairement à certains enfants de ma classe qui se plaignaient toujours de l'absence de leur père et parfois de l'absence de leurs deux parents. En plus, quand il partait en voyage, il nous emmenait souvent avec lui. J'ai donc visité pas mal de pays. Ma mère l'aide à gérer son entreprise, c'est sa secrétaire. Et je suis leur fils unique. De toute façon c'était prédestiné, je savais que lorsque j'allais être grand, je serais à la tête de l'entreprise. Aujourd'hui, mes parents ont quitté Paris pour New York. Ils travaillent dans notre entreprise américaine. Et comme c'était prévu, la société française est sous ma direction.
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Pour la première fois de ma vie, je suis arrivé en avance au lycée. J'étais assis, seul sur un banc lorsque je sentis quelqu'un s'asseoir à côté de moi. C'était Violette avec son magnifique sourire sur les lèvres. Violette était sans aucun doute la plus belle fille du lycée, pourtant croyez moi dans ce lycée, il y en a des belles filles. Mais Violette avait quelque chose que les autres n'avaient pas. Elle était simple et naturelle et très sociable. J'aimais bien resté avec elle. Même si elle ne faisait pas partie de ma bande d'amis, on était quand même assez proche.
« Tu vas bien ? » « Je.. Je suis préoccupé par quelque chose ces derniers temps, quelque chose d'assez important.. » « Tu sais que tu peux tout me dire n'est-ce pas ? » « Oui oui je sais mais justement.. Je n'ose pas.. Je.. Tu me plais beaucoup Guillaume tu sais. » J'avais souris tout simplement puis je l'ai embrassé. Elle me plaisait aussi en quelque sorte. Et c'est comme ça qu'on a commencé à sortir ensemble. J'avais à peur près 15 ans et je venais à peine de rentrer au lycée. Violette ça été tout à la fois, ma première copine, mon premier baiser, ma première fois et pourtant.. pas mon premier amour.
Guillaume regarde. De jolies filles. Elles ne sont pas au lycée, non ?
« Merci, mais je ne suis pas intéressé. » Nous oui. Rhoo et puis viens, Violette n'en saura rien.
Etre fidèle est sans doute une de me qualités. Je ne voulais pas faire du mal à Violette. J'étais bien avec elle, elle me rendait heureux. Et je ne me voyais pas avec une autre personne qu'elle. D'ailleurs pour Noël, je voulais lui offrir un merveilleux cadeau, pour faire en sorte qu'elle se souvienne toujours de moi. Tandis que les garçons qui étaient avec moi allaient draguer les jeunes filles, je me suis mis de côté. Remarquant la présence d'une d'entre elles qui étaient de côté également et qui regardait les robes, je me suis dirigé vers elle pour ne pas rester seul.
« Je trouve que cette robe t'irait parfaitement bien. » Je devrais peut être acheter la même à Violette ? La jeune fille sursauta puis me regarda, pensant que j'avais la même intention que mes amis. Mais je l'ai rassuré en disant que j'étais en couple. Elle aussi d'ailleurs. Mes amis étaient doués pour la drague, le groupe de jeune fille a même accepté de passer le reste de l'après midi avec nous, et Joséphine aussi. Se sentant un peu à l'écart, on est resté toute l'aprem ensemble et on a pas mal discuté et il s'est avéré qu'on avait pas mal de points communs. On avait parlé de tout et de rien mais on avait bien rigolé. Ce jour là est resté gravé dans ma mémoire, car c'était le début d'une grande histoire. Petit à petit, j'ai commencé à apprécier de plus en plus Joséphine. Elle était calme, bavarde et très optimiste, elle ne me laissait pas baisser les bras comme par exemple le jour où je pensais avoir rater mes examens. Toute la journée, elle avait fait en sorte que je garde le sourire.
Avec le temps, on est devenue vraiment très proches, on était comme deux moitiés. On se comprenait tellement que chacun de nous arrivait à finir les phrases de l'autre. Il fallait se rendre à l'évidence. Les sentiments que j'avais pour Joséphine n'était pas de simples sentiments amicaux. C'était des sentiments amoureux bien réels. Des sentiments que je refusais d'admettre. Ce n'était pas possible. Elle était en couple, me considérait comme son meilleur ami, voir comme son frère. J'étais avec Violette. Violette est une fille bien, elle ne mérite pas ça, je n'avais pas le droit. Mais même si je me mentais à moi même, il fallait voir la vérité en face. Joséphine n'était pas qu'une simple amie à mes yeux, on était beaucoup trop proches, beaucoup trop complices pour qu'elle soit juste une amie. Et même Violette l'avait remarqué.
« Je trouve que vous êtes vraiment très proches avec Joséphine.. » « On est juste amis » « Je ne suis pas la seule à penser ça Guillaume... pourtant, c'est moi ta copine, c'est avec moi que tu devrais être aussi complice... » « Ce n'est pas la même chose Violette.. » « Je ne veux plus que tu lui parles. » « Non mais t'es sérieuse là ? » « Très même. Les gens ont commencé à croire que c'est avec elle que tu sors et non avec moi » « On s'en fiche de ce que les autres pensent. Joséphine est une très bonne amie et je ne veux pas arrêter de lui parler juste parce que tes copines pensent que j'ai des sentiments pour elle ! » « Et c'est le cas ? Est ce que tu as des sentiments pour elle ? » Je ne voulais vraiment pas en arriver là, je ne voulais pas vivre cette situation. J'avais peur des conséquences. Peur de tellement de choses. De l a réaction de Violette, de celle de Joséphine, de ce qui va se passer après.. On dit toujours qu'il faut vivre dans le présent, et ne pas penser au passé, au futur. A rien si ce n'est l'instant, le moment que l'on vit. Pourtant c'est fort difficile. Je ne saurais décrire ce que je ressens, je suis si tourmenter en ce moment, entre l'envie d'être avec Joséphine et la peur de faire du mal à Violette. Toutes ces choses m'embrouillaient la tête, je me posais tellement de questions et d'un autre côté j'avais si peur des réponses, de la vérité. J'avais peur de me retrouver seul à la fin, sans Violette ni Joséphine. Mais tôt ou tard, il fallait qu'elle sache, que j'arrête de lui mentir et il valait mieux que ce soit moi qui lui dise que quelqu'un d'autre. Devoir lui mentir, à elle, celle qui compte beaucoup à mes yeux me faisaient sentir mal. Mais en réalité qu'est ce qui me faisait mal réellement ? Le fait de lui mentir ou le fait de devoir tout sacrifier ?
« Violette, ne pose des questions si la réponse ne risque pas de te plaire.. » « Alors c'est vrai hein ? Elles avaient raison ? Ils avaient raison ? C'était une évidence pour tout le monde, sauf pour moi. Je refusais de me l'avouer.. Au fond, je le savais... Tu n'es plus le même depuis que tu l'a rencontré... » Dit-elle les larmes aux yeux. Je fis un pas vers elle et elle recula d'un pas à son tour.
« T'es tout le temps avec elle et quand t'es avec moi t'es dans les nuages. Notre relation n'est plus la même, surtout ces derniers temps.. Je ne veux pas que tu me mentes Guillaume, réponds moi honnêtement s'il te plaît, j'ai le droit de savoir tu ne crois pas ? Après un an de relations, après tout ce qu'on a partagé, je veux savoir... Qu'est ce que tu ressens pour elle ? » « Violette je.. je.. » « Réponds» « Je crois que je suis amoureux d'elle.. »
J'avais donné rendez-vous à Joséphine à la crêperie de Montmartre pour tout lui avouer. Je l'avais avoué à Violette et surtout je l'avais avoué à moi même, maintenant, le plus dure restait à faire, il fallait tout dire à Joséphine. Elle était arrivée un peu en retard mais dés que je la vis, mon visage s'illumina. Elle était mon rayon de soleil. Après m'avoir demandé comment j'allais, elle a tout de suite demandé où était ma relation avec Vilette. Je ne voulais pas directement commencé par ça. Mon sourire s'effaça de mon visage et mon coeur commença à battre de plus en plus fort.
« On a rompu hier. » « Je suis désolé. » a-t-elle tout de suite dit tout en posant sa main sur la mienne. C'était plus possible, je n'arrivais plus à garder le secret. Je devais lui dire même si j'étais presque sûr qu'elle allait me rejeter. Elle méritait mieux. J'ai alors tout de suite enlevé ma main tout en disant : « C'est à cause de toi en fait. » Voilà c'était dit. J'ai automatiquement baissé les yeux, ne savant plus quoi dire, attendant n'importe quel signe de sa part. Ce silence était lourd et gênant. Comme si on avait plus rien à se dire. Je me mordais la langue pour ne pas l'ouvrir. Si elle ne me faisait même pas un signe, je n'arriverai jamais à en faire de même. Pourquoi fallait-il que ça soit toujours aussi compliqué ? Je savais que j'étais qu'un simple ami pour elle. Elle ne disait plus rien, attendait ce que j'allais lui dire.. En y repensant, mon cœur se serrait. Je baissais les yeux, regardant à présent mes pieds. « Oui, c’est de ta faute parce que... parce que je lui ai dit que...que... que je t'aimais. » J'avais juste l'estomac noué, la gorge sèche et le cœur qui s'apitoie. Je planais juste dans le doute. Le pire dans tout ça, c'est que je savais que ce n'étais pas réciproque, il n'y avait même pas de suspens, je connaissais déjà sa réponse. « Euh...Guillaume, c’est... » C'est pour ça que je ne lui ait même pas laissé l'occasion de finir sa phrase « Absurde, inutile, bête, je sais, mais c’est ce que je ressens et j’en pouvais plus de ne rien te dire et surtout de mentir à Violette. C’est une fille bien et elle mérite quelqu’un qui l’aime. » J'avais enfin relevé mes yeux, mon regard était plongé dans le sien. N'empêche, on aurait formé un beau couple. « Si tu m’avais laissé finir, j’aurais pu te répondre que c’était ce que je ressentais aussi. » Son odeur m'apaisait, sa manière de me prendre dans ses bras, de prendre soin de moi. Quand elle était près de moi, je ne sentais plus le manque, j'étais heureux. Oui, le bonheur débordait presque.
Ca été la plus longue relation de toute ma vie. 2 ans, 2 ans de pures bonheurs. On se disputait que rarement.. jusqu'au jour où elle m'annonça qu'elle était enceinte. Je n'étais pas prêt à entendre ce genre de nouvelles.. J'étais terrifié à l'idée d'être père, je ne me sentais pas prêt. C'est sans doute pour ça que j'ai fait la plus grosse connerie de toute ma vie. Lorsqu'elle m'annonça qu'elle était enceinte, j'ai paniqué, je lui ait donc rappelé que l'avortement était une solution. Je n'en pensais pas un mot. J'aurais été plus qu'heureux de former une famille avec elle. Mais mes propos avaient une énorme signification pour elle.. puisqu'elle ne me laissa même pas le temps de me justifier, ni de retirer ce que je disais. Elle est partie comme un coup de vent.
« Maddie.. elle est partie.. Joséphine est partie.. en plus elle est enceinte.. » Elle et moi, c'était censé être une histoire sans fin, sans douleur, et sans larmes. Pourtant, c'est tout le contraire qui s'est déroulé. Du jour au lendemain, elle n'était plus là. La distance faisait trop mal. Je n'arrivais plus à continuer seul, sans elle..
« J'en ait rien à foutre vous comprenez ? Je veux que vous la retrouviez un point c'est tout. » Mais il fallait se rendre à l'évidence, ils étaient tous d'accord sur un point : elle était introuvable. Mais où a-t-elle bien pu aller bon sang ?
Je me suis accrochée de toutes mes forces, j'ai respiré pour nous, je me suis battue pour nous, j'ai continué pour nous. Mais il y eu un moment ou je n'ai pu continuer dans cette voie et où j'ai lâché prise. La fine branche d'arbre sur laquelle reposait notre histoire n'a pas tenue le coup et s'est brisé, tout comme notre relation. Il m'arrive encore de me remémorer ce qu'on était était, ces promesses non tenues, ces moments inoubliables. Ça ne pouvait plus marcher, je n'arrivais plus à m'accrocher, je n'arrivais pas à la retrouver.. trop de kilomètres s' étaient immiscés entre nous. Pourtant, je suis sûre qu'elle aurait pu être LA BONNE. Vous savez, celle avec qui on se voit passer le restant de sa vie. Mais la vie en a décidé autrement. Elle m'a quitté, me laissant là, sur le bord d'un trottoir, seul avec mes souvenirs comme bagage. Il a fallu que je tourne la page, pas par choix, mais pour lui rendre service. Je savais bien qu'elle ne reviendrait plus, qu'elle m'avait quitté pour toujours parce qu'elle pense que je ne l'aimais pas sincérement, que je ne voulais pas fonder de famille avec elle alors que la vérité.. c'était que j'avais peur. Alors à quoi bon continuer à m'attacher à lui si elle était convaincue que je ne voulais plus d'elle?. Je me devais d'abandonner l'espoir fou qu'elle reviendrait et je devais me faire une raison. On ne pouvait employer notre histoire plus qu'au passé. Alors j'ai fermé les yeux,respiré profondément et j'ai décidé de l'effacer de mes pensées et de mon cœur. Mais je n'ai pas réussit. J'en ai souffert, oui, énormément même. Mais aujourd'hui je me rends compte que cette histoire d'amour râtée a été magnifique et unique. Elle est et restera à jamais notée sur le tableau de mes plus beaux souvenirs.
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*retourne à sa fiche* Bienvenue sinon hein xD
J'aurais pas été un gars sur ce fo je t'aurais violé *out*
