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 JEHAN ◮ Happiness only real when shared.

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Jéhan G. Tanguy




Jéhan G. Tanguy









✖ job/études : BTS Mécanique.
✖ messages : 20


JEHAN ◮ Happiness only real when shared. Vide
MessageSujet: JEHAN ◮ Happiness only real when shared.   JEHAN ◮ Happiness only real when shared. EmptyVen 1 Juil - 11:07


“ jéhan gaël tanguy ”
À l’amour, la gloire, l’argent, la loyauté, la justice, je préfère la vérité.
âge Ϟ 21 ans. date de naissance Ϟ 12 janvier 1990. lieu de naissance Ϟ Montauban, Bretagne. nationalité Ϟ française. situation Ϟ célibataire. orientation sexuelle Ϟ hétéro. métier/études Ϟ bts mécanique. groupe Ϟ breizhad. célébrité Ϟ rupert grint.




Je suis un vrai bordel

JEHAN ◮ Happiness only real when shared. Tumblr_lj3d9cEpXA1qgq3c3o1_500

« Jéhan chéri. » Ma mère se baisse pour que son visage soit à la hauteur du mien. Pendant une seconde, je ne vois que le bleu ciel de ses yeux. J'ai toujours aimé son regard, pétillant, plein de vie. Il est de ceux qui réconforte aussitôt qu'on le croise. Mais à ce moment, je ne le reconnais pas. Il est vide. Vide d'amour, vide d'espoir. Vide. Ça m'effraye, mais sa main froide qui me serre le bras avec force me montre qu'elle est encore plus effrayée que moi. « Oui m'man? »  « Il faut que... Il faut que tu me promettes que... » Le reste est noyé par des sanglots étouffés. Je vois ses yeux se voiler. C'est une chose qui se produit souvent depuis que mon père est parti, l'abandonnant à son sort. Il n'a pas demandé le divorce. Il ne s'est pas expliqué. Il s'est juste enfui, comme un voleur, emportant avec lui tous les rêves, toutes les promesses, toutes les illusions de cet amour parfait qu'il lui avait offert et qu'il avait fini par piétiner avec soin, en même temps que le cœur de son épouse. Elle a pleuré, longtemps. Je voulais faire quelque chose, il fallait que je fasse quelque chose, mais à cinq ans, il n'y a rien que l'on puisse faire que de prêter son ours en peluche comme tout réconfort. Elle me serre dans ses bras, et dépose des baisers légers dans mon cou. Ils me donnent la chair de poule, mais j'enroule mes petits bras à la limite du possible autour de son corps secoué de frissons. Ses larmes mouillent mon haut, et je me mets à pleurer aussi. La scène peut paraître singulière. Une mère et son fils qui pleurent, enlacés devant le porche de la maison qui va les abriter pendant les prochaines années. On ne devrait pas montrer notre faiblesse. Mais on s'en fiche. C'est bientôt un concert de sanglots, une mélodie déchirante qui s'élève dans le ciel, emportée par le vent, semée dans les nuages, envolée.

« Et si tu te présentais devant tes petits camarades? » La voix mielleuse de l'institutrice me force à reculer, et bientôt je sens le contact froid et dur du mur dans mon dos. Les élèves me regardent, mais de ce regard hostile, méprisant, qui me donne envie de pleurer et de m'enfuir en courant. Leurs yeux me retiennent, me scrutent, me fouillent, et leurs pensées me tuent. J'ai chaud, et la chemise que ma mère m'a mise pour mon premier jour d'école me gratte. Je fais un pas sur la gauche, essayant de me sortir de ce cauchemar, mais les griffes de la maîtresse me retiennent le bras, m'enfonçant davantage dans la tempête télépathique entre les autres enfants et moi. « Tu as quel âge? » insiste t-elle. Elle fait son travail, essaye de m'intégrer, mais je ne peux pas répondre. Je sais que les autres n'attendent qu'un faux-pas de ma part pour me sauter dessus et me prendre en grippe. Je voix un doigt se lever au fond de la salle. « Pourquoi il a les cheveux oranges le nouveau? » Des rires fusent. Ils me font mal. Ils s'enfoncent en moi, et leur rejet évident me fait l'effet d'une claque. Je suis trop confus pour pleurer. Trop confus pour dire quoique ce soit. Trop confus pour comprendre que je ne trouverais jamais ma place par ici.

Une petite main poisseuse me tend un morceau de chocolat qui est en train de fondre entre ses doigts. Je suis assis en plein milieu du jardin, versant les larmes qui n'ont pas coulé ce matin, parmi les autres élèves, et je lève les yeux vers le garçon de mon âge qui me demande silencieusement de partager son goûter. Il s'assied à mes côtés aussitôt que j'ai porté la confiserie à ma bouche. « Comment tu t'appelles? » me demande t-il. Son regard n'est pas aussi lourd que celui de mes camarades de classe. Il ressemble un peu à celui que ma mère avait, avant. Pétillant. Plein de vie. Rassurant. « Jéhan. » « Moi c'est Lanwenn. Elle est belle ta maison. Moi j'habite juste là. » Il me désigne la maison voisine. « Il est bon ton chocolat. » « Je sais. C'est ma maman qui les achète. Elle achète toujours les meilleurs, avec un cadeau dans le paquet. Tu sais ce que j'ai eu aujourd'hui? » Je secoue la tête, soudainement excité à l'idée de savoir. « L'avion de G.I. Joe! Tu veux venir à la maison le voir? » On se lève, et on court jusqu'à chez lui, après avoir abandonné dans l'herbe le chocolat. Ce chocolat fondu à partir duquel la plus belle amitié que j'ai jamais connue est née...

« Jéhan, finis au moins de manger avant d'aller voir ton ami! » Malgré son ton de reproche, ma mère garde le sourire. Je sais qu'elle est contente que je me sois fait des amis. Elle est heureuse de savoir qu'elle a pris la bonne décision en déménageant à Carnac, sa ville natale. Il faut la comprendre, je suis sa plus grande préoccupation, alors elle s'en voudrait si elle me privait de mon bonheur et de mon enfance, juste pour fuir ses vieux démons et oublier mon père. Elle a presque sauté de joie, quand je lui ai présenté Lanwenn, quatre ans plus tôt. Elle retient ses élans d'affections à chaque fois que je parle de lui. C'est à se demander qui l'aime le plus, elle ou moi. Mais je sais qu'au fond d'elle, elle espère toujours que mon père revienne, et qu'elle goûte au bonheur à nouveau. Je suis heureux pour nous deux, alors pour le moment, ça lui suffit. Elle m'embrasse – encore – puis m'autorise à sortir, et je me dirige vers la maison voisine, celle des Ker. C'est une maison qui m'a toujours plu. Toujours. Parfois, je me surprend à rêver que j'habite ici, et que je fais partie de leur famille. D'accord, leur père est bizarre. On dirait un fantôme. Il est là, mais sans vraiment l'être, et parfois c'est effrayant, mais Lanwenn m'a dit de ne pas faire attention. Alors je ne fais pas attention. « Salut. » Une voix féminine me tire de mes rêveries, et je fais volte-face, pour tomber nez-à-nez avec Maï, la sœur jumelle de mon meilleur ami. « Salut. » L'échange s'arrête là. Un regard ou deux peut-être, mais on reprend tous deux nos occupations, comme si rien ne venait de se produire. Ça a toujours été comme ça, entre nous. Le seul point commun que nous ayons, c'est Lanwenn. Elle est sa sœur, et moi son meilleur ami. Deux personnages secondaires dont les routes ne sont pas destinées à se rencontrer. Ça a toujours été comme ça entre nous, et ça ne devait pas changer. Ça n'aurait pas du changer...

« Lan' t'es où à la fin? » « Relax Jéhan, j'arrive... » « C'est ce que tu as dit il y a une heure... » « Ouais, j'suis désolé. J'ai eu un souci de dernière minute. » « Mouais. » C'est alors qu'un rire retentit dans le combiné. Un rire qui n'est pas le sien, et accompagné de ce son d'accélération, le genre de bruit qu'on n'entend que dans Fast and Furious. Ce qui est étrange, sachant que Lanwenn était censé arriver en bus. « T'es en voiture? Je croyais que ta mère travaillait... » « Je ne suis pas avec ma mère, j'ai trouvé un chauffeur. Je te jure que j'arrive dans cinq minutes. Et si je ne tiens pas ma promesse, je t'autorise à me botter les fesses. » Il raccroche, et je l'attends. Cinq minutes, ce qui ne m'étonne pas. Lanwenn a une notion du temps très relative. Dix minutes, vingt. Arrive ce moment où l'on se demande si tout va bien, mais où l'on n'ose pas appeler pour s'en assurer de peur de passer pour un débile. Une demi-heure. Je commence à m'impatienter, mais je sais que s'il a encore un « souci de dernière minute », il m'appellera. Une heure passe, et je finis par comprendre que Lanwenn Teï Ker m'a posé un lapin. Ce que je n'ai pas encore saisi par contre, c'est que Lanwenn ne viendra ni ce soir, ni jamais. Je ne sais pas encore qu'en plus d'avoir perdu mon temps, j'ai perdu mon meilleur ami, mon frère de cœur. Je rentre chez moi, en colère, furieux d'avoir attendu comme un idiot pendant deux heures dehors. Je claque la porte, pour bien faire comprendre à ma mère que je n'ai pas envie d'être dérangé. Je sais qu'elle m'attend dans le salon, et je sais aussi qu'elle va me faire un sermon parce que je rentre après le couvre-feu qu'elle a imposé depuis que j'ai treize ans et que je n'ai jamais respecté. J'ai raison sur un point. Elle est bien dans le salon, assise bien droite dans le canapé mais ne semble pas d'humeur à me gronder. Elle a plutôt l'air triste. Vraiment triste. Et elle détourne le regard quand j'essaye de l'accrocher. « Maman qu'est-ce qu'il se passe? Je suis désolé si j'ai pas respecté le couvre-feu, je te promets que... » « Madame Ker a appelé. » me coupe t-elle soudainement. Le ton qu'elle emploie m'effraye, et j'ai l'impression d'avoir à nouveau cinq ans, quand elle s'efforçait d'agir comme d'habitude pour sauver les apparences alors qu'elle n'y arrive pas. Je reste pétrifié, et je garde le silence. D'une certaine manière, je sens ce qui va arriver. J'ai envie qu'elle le dise. Qu'elle soit courageuse, et qu'elle me le dise en face! Et paradoxalement, je n'ai pas envie de savoir. Je veux juste appeler Lanwenn et l'entendre se moquer de moi en m'affirmant que je suis parano. « Lanwenn... est... est dans le coma. Il a eu un accident de voiture. » Je ne bouge toujours pas. Mon corps ne répond plus et mon esprit est embrumé, empoisonné par ces mots qui se tordent, se mélangent, se brouillent. Il a eu un accident de voiture. Il a eu un accident de voiture. Il a eu un accident de voiture. Il est dans le coma. Lanwenn... C'est une comptine, une comptine morbide que quelqu'un s'amuse à me chanter. Ce n'est pas possible. Ça ne peut pas être possible. Je remarque à peine que ma mère a passé ses bras autour de moi. Je remarque à peine qu'elle m'embrasse et sèche mes larmes que je n'ai pas remarquées non plus. « Je suis désolée, Jéhan. Je suis désolée. » Je n'entends pas. Je n'écoute pas. Tout ce que je sais, c'est que Lanwenn va peut-être mourir, et que moi, je suis bien en vie.

« Jéhan chéri, je t'en supplie, sors de là... ». Je ne prend même pas la peine de répondre aux implorations de ma mère, qui me voit mourir à petit feu. Je suis une épave. C'est aujourd'hui qu'on va l'enterrer, et je n'ai pas envie de lui dire adieu. Je ne veux pas. J'ai l'impression que si je le fais, tout sera réellement fini. Et tourner la page ne fait pas partie de mes priorités. « S'il te plaît Jéhan. Pense... Pense à sa mère, et à sa sœur. Elle seront soulagées d'avoir du soutien, et il n'y a que toi qui le connaissait assez pour... Il n'y a que toi qui puisse les aider. » Ses mots font mouche. Maï... Elle doit souffrir encore plus que moi. Et je me rend compte qu'il faut que je la voie, immédiatement, et je le veux tellement que c'en est presque douloureux.

J'avais raison. Elle souffre nettement plus que tout ce que je pouvais imaginer. Son regard est vide quand elle m'ouvre la porte, et ses gestes sont mécaniques. Je suis certain qu'elle a du recevoir de nombreuses visites, de tas de personnes, qui lui ont fait des condoléances, ont exprimé leur peine et lui ont promis par dizaines qu'ils feraient tout pour qu'elle s'en remette. Mais je vois ce que les autres ne voient pas. Maï est morte à l'intérieure. Une partie d'elle est partie en même temps que son frère. Je ressens le besoin irrésistible de la réconforter, et je passe mon bras autour de ses épaules, serrant son corps frêle contre le mien. Et je pense, dans une minute purement égoïste, que c'est peut-être le seul contact que nous ayons eu depuis des années. Mais même si on ne s'est jamais vraiment connus ou parlé, je veux qu'elle sache qu'elle peut compter sur moi. C'est la seule chose que je puisse faire pour elle, et je le ferai de mon mieux. Elle porte un vieux tee-shirt qui appartenait à Lanwenn. Elle a du mal à l'oublier, ou comme moi, elle ne veut pas l'oublier. « Ça va aller Maï. Il est toujours là, dans nos cœurs, et il le sera toujours. » J'ai souvent entendue cette phrase, des centaines de fois, et je l'ai toujours trouvée froide, vide de sens, hypocrite. Mais à présent que je lui adresse ces mots, je sens qu'il n'y a rien de plus vrai. Elle ne réagit pas tout de suite, et je presse un peu son bras. Elle se tourne vers moi, et je sais en voyant son visage ravagé de larmes et en sentant mon cœur se serrer qu'il faut que je l'aide, que je la protège. Que je ne l'abandonne pas. C'est ce que mon défunt meilleur ami aurait voulu. Je ne rompt pas notre proximité. Ça me fait du bien, à moi aussi. « Maintenant, il faut que tu t'habilles sinon tu vas être en retard pour dire au revoir à ton frère. »





pseudo Ϟ Madness. prénom Ϟ Anne-Charlotte. age Ϟ 16 yo en septembre. présence ? Ϟ 6/7 comment es-tu arrivé ici ? Ϟ y'a que Maï qui sait Razz. ce que tu penses du forum ? Ϟ Il est tout moche, c'est bien pour ça que j'me suis inscrite. XD. code ? Ϟ tongue



divers crédits Ϟ bann' & gif on tumblr

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Maï A. Ker




Maï A. Ker
*ALONE








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✖ messages : 343


Moi, moi et toujours moi
statut: Célibataire
pense-bête:

JEHAN ◮ Happiness only real when shared. Vide
MessageSujet: Re: JEHAN ◮ Happiness only real when shared.   JEHAN ◮ Happiness only real when shared. EmptyVen 1 Juil - 12:12

Waaaaah, j'suis trop fan de ta présentation JEHAN ◮ Happiness only real when shared. 274783532
Il aurait juste fallu raconter un peu la vie de Jéhan après le décès de Lanwenn mais c'est pas grave, au pire, tu pourras toujours éditer après Razz
En tout cas,

JEHAN ◮ Happiness only real when shared. 113703valid
Inutile de te souhaiter la bienvenue, la Bretagne, toi tu connais. J'ai le plaisir de te valider, pense à aller te recenser ici puis à crée un sujet pour tes liens et tes sujets ici. Tu as maintenant accès au Flood et au RP. Amuse toi bien parmi nous.

L'équipe administrative.
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JEHAN ◮ Happiness only real when shared.

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