pseudo Ϟ spaghètti. prénom Ϟ sur ma carte d'identité, il est écrit Allison mais en réalité, personne ne m'appelle comme ça. Je serais donc Lili (à) age Ϟ dix sept ans et toutes mes dents présence ? Ϟ autant que je le pourrais et étant donné que les vacances vont arrivée je dirais presque tous les jours (à). comment es-tu arrivé ici ? Ϟ bazzart est mon ami ce que tu penses du forum ? Ϟ J'adore le design, les touches d'humour et puis la Bretagne quoi <3 Mes cousins vivent là-bas alors j'y vais souvent et j'aile (à). code ? Ϟ ok by liamounet



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« l'absence d'un frère. »

Il y a bien longtemps, alors que je n'étais âgée que de six ans, j'avais deux frères. L'aîné était comme une sorte de modèle pour moi, je partageais tout avec lui, c'est lui qui m'avait appris à écrire mon prénom, à compter jusque dix, à lacer mes chaussures. A l'époque, nous embêtions toujours notre cadet. Nous lui faisions toutes sortes de blagues de mauvais goût et aimions à le taquiner. Luc était de deux ans mon aîné tandis que Gabriel était un an plus jeune que moi. En réalité, mon grand frère était presque comme un faux jumeau pour moi : nous partagions tout, nous étions très complice. Gabriel quant à lui était légèrement mis sur le côté et avait tendance à rester dans son coin. Mais un jour, tout bascula. Comme chaque jour depuis quelques temps maintenant, nous nous rendions à l'école de village. Lorsque celle-ci se terminait, notre mère venait nous chercher. Elle était peintre et travaillait à domicile, par conséquent, elle en avait le temps. Quand nous sommes rentrés à la maison, comme d'habitude, nous avons gouter, maman nous avait préparer des gaufres. Juste après, je proposai à Luc de jouer encore une fois un tour à Gabriel histoire de nous distraire. Nous ne faisions quasiment jamais nos devoirs pour la simple et bonne raison que nous n'en avions quasiment jamais. Au lieu de ça il me rétorqua qu'il était fatigué et qu'il préférait aller se coucher. Cela me sembla bizarre, je haussai les épaules et lui dis qu'on jouerait tantôt dans ce cas, il acquiesça et monta se coucher dans sa chambre. Je décidai alors d'aller faire du coloriage avec mon deuxième frangin, tout en l'embêtant. Seulement, le soir venu, Luc n'était toujours pas descendu. Il avait pourtant déjà dormi plus de quatre heures. De plus cela ne lui ressemblait pas, d'habitude, c'était un enfant dynamique, jamais fatigué et qui râlait lorsqu'on le forçait à aller dormir le soir. Ma mère décida donc d'aller le réveiller pour souper, tout de même. Mais elle n'y parvint jamais...

***

« Je n’en peux plus de voir cette maison, je n’en peux plus de voir le clone que vous avez créé ! ». J’étais devenue une préadolescente maintenant et j’avais donc atteint l’âge contestataire. Après la mort de ma moitié, mes parents avaient remis le couvert. Oui seulement, ils auraient pu éviter de donner naissance au sosie de Luc. Au fur et à mesure que Tommy grandissait, il lui ressemblait de plus en plus, j’avais alors l’impression d’avoir un revenant en face de moi, il me terrifiait. C’était la raison pour laquelle je l’évitais sans arrêt et pourquoi j’étais désagréable avec lui comme je ne l’avais jamais été. « Je vous hais, je vous hais tous, je hais cet endroit de malheur ! ». Je claquai la porte derrière moi et montai dans sa chambre. Je m’assis à la place où autrefois, il y avait son lit et les larmes coulèrent sur mon visage sans que je ne puisse l’empêcher. Je restai là assise un moment en me remémorant les moments passés avec lui qui s’effaçaient petit à petit, au fur et à mesure que je grandissais. J’aurais voulu ne jamais oublier mais on ne peut maîtriser le temps. Je ne descendais pas pour souper. Tom’ ne descendit pas manger non plus, encore petit, ne comprenant pas très bien la situation, il vint se blottir contre moi comme pour me réconforter. Il avait quatre ans à peine, c’était les années écoulées entre aujourd’hui et la mort de Luc. Cela me semblait pourtant encore si proche. Pour une fois, je ne le repoussai pas, le serrant fort contre moi comme s’il avait été une part de lui. Sans savoir pourquoi, en me voyant, il se mit aussi à pleurer et nous restâmes là, presqu’immobile, moi songeant à mon frère disparu et lui se demandant pourquoi j’étais si malheureuse.

« déménager pour oublier. »« Voilà, votre père et moi avons décidé de déménager. ». J’avais beaucoup de mal à le croire, oui j’avais lancé cette idée en l’air, une fois, alors que les souvenirs de Luc me hantaient et qu’il me manquait terriblement. J’étais comme scotché et je ne parvenais pas à me représenter la situation. Sa tombe était ici, en Belgique, sa maison, l’endroit où il avait dormi était là, on ne pouvait quitter cet endroit sans l’oublier lui définitivement, tirer un trait sur lui comme s’il n’avait jamais existé. Mes frères posèrent de nombreuse question pour savoir où, quand, comment tandis que moi, je me laissai tomber sur une chaise, effondrée. La tête baissée, je songeais aux implications de cette décision et au fur et à mesure, j’étais de plus en plus en colère et dépitée à la fois. Les mots m’échappèrent : « Parents indignent ! ». J’aurais voulu le dire tout bas mais c’est haut que ces mots furent prononcés. L’excitation retomba, tout le monde se figea, ma mère me dévisagea et me gifla presqu’aussitôt. J’éclatai en sanglot. « Pourquoi vous me faites ça ? Hein ? Pourquoi ? Qu’est ce que je vous ai fait ? ». Je me levai, courrait dans sa chambre à nouveau, mon refuge quand je pensais trop à lui, une manière de m’imprégner de sa fausse présence autour de moi. Mais désormais, tout cela serait fini, désormais nous irions habiter dans un coin paumer de France tout ça parce que mes parents n’étaient que des lâches. J’étais folle de rage, j’aurais bien tout détruit mais je ne voulais toucher à rien dans cette pièce, c’était trop précieux pour moi. En plus, nous allions revendre la maison, d’autres gens viendraient alors souiller sa mémoire ! Je les haïssais, vraiment et jamais je ne leur pardonnerais une telle chose ! Cette nuit là, je n’ai pas dormi, je suis resté à la place de son lit et j’ai regardé par la fenêtre, les étoiles brillantes en pensant que, peut-être, l’une d’entre elle était Luc et qu’il me regardait en retour. C’était dingue l’amour que je lui vouais. Je me souvenais encore de certaines blagues idiotes faites à Gabriel et je riais en même temps que les larmes coulaient sur mon visage.


« Cette année, on ne retournera pas en Belgique. » Ma réponse fusa : « Pardon ? ». J’avais seize ans maintenant et même si les souvenirs que j’avais de lui s’effaçaient petit à petit, Tommy me le rappelais de plus en plus, il avait dix ans maintenant et il lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Chaque année depuis notre déménagement en Bretagne, nous retournions dans notre pays d’origine pour les fêtes de Noël, pour voir la famille et pour rendre visite à Luc. Je forçais également mes parents à passer devant notre ancienne maison, maintenant habitée par d’autres personnes. Après tout, maintenant, je m’étais faite à l’idée et le fait qu’on retourne en Belgique chaque année avait compensé le déménagement. Tout ce que j’espérais, c’était que les gens n’avaient pas touché à la chambre de Luc même si j’en doutais fortement. Je m’étais faite une promesse le jour où nous avons quitté ce bel endroit : un jour, quand je serais adulte, je rachèterais cette maison et peu importe le prix que je devrais y mettre. « Ecoute Jelly, nous manquons d’argent et… » « J’en ai strictement rien à foutre qu’on manque d’argent. Je veux y aller, un point c’est tout ! » « Tu ne comprends pas ! » « Au contraire, j’ai très bien compris, vous n’êtes que des radins, même pas capable de payé le trajet ! On est logé et nourris pour queue dalle là-bas alors arrêtez avec vos problèmes d’argent ! Ce n’est qu’un prétexte ! Quel est la vrai raison, hein ? » « Arrête, veux-tu ? » « Vous savez quoi, je n’ai même pas envie de l’entendre. S’il le faut j’irais sans vous, mais j’irais ! ». Pendant les vacances d’été, j’ai pris un job d’étudiante et avec ce que j’ai gagné, je me suis payée un ticket de train pour rentrer chez moi. J’y suis restée bien plus longtemps que prévu, rien que pour leur prouver qu’au moins, moi j’étais attachée à mes racines ! Ne me dites jamais que je suis française, je deviendrais violente ! J’en ai peut-être un peu l’accent mais sur ma carte d’identité, il est marqué belges ! Le comble aurait été qu'il demande la nationalité française, tiens !