Je laisse une grande liberté concernant l'histoire. Après tout, autant interpréter un personnage qui nous plait de A à Z. Je préciserais donc quelques points, qui pourront éventuellement être repris à votre sauce. J'imagine Kataline comme une fille très douce, posée, ayant peut-être une soeur ainée à qui elle se confierait énormément. Elle était au lycée avec Loan et à cet époque ils s'adressaient à peine la parole. On pourrait même dire qu'ils ne s'appréciaient pas tellement. C'est lors d'une soirée, il y a quelques mois, que Loan aurait découvert la jeune femme sous une toute autre facette. Elle pourrait avoir été entraînée par des amies, buvant un peu trop, et c'est lui qui se serait occupé d'elle en fin de soirée, la miss ayant été lâchement abandonnée par les dites copines. C'est une idée, on peut en parler par mp. Les études supérieures sont à votre bon vouloir, mais je la verrais bien en fac de lettres, ou d'art (peinture). Elle sait qu'étudier à Paris serait bien plus bénéfique et porteur d'occasion de se faire connaitre, mais la capitale lui fait peur. Elle manque de confiance en elle, et Loan lui en insuffle un peu plus tous les jours...

« T'en es sûr ? - Bah oui... Je devrais en douter ? » Il me fixait, avec cette bouille à me faire fondre sur place. Le sourcil droit légèrement relevé, les yeux grands ouverts, il semblait un peu étonné par mon hésitation. Bien sûr, je ne doutais absolument pas de nous deux. Seulement, j'avais l'impression qu'il se hâtait un peu trop, prenant ses décisions trop rapidement. Il pouvait encore s'accorder un peu de temps pour y réfléchir, non ? Il s'agissait d'un rêve, je ne pouvais pas me permettre de l'en priver. « J'sais pas... C'est important et je... - Je sais ce que je fais 'Line. - Non, tu crois le savoir. Tu te trompes peut-être. - Regarde-moi bien... Regarde-nous. -me lança-t-il en me forçant à me tourner face au miroir qui trônait fièrement dans la pièce. J'ai l'air de me planter, franchement ? » J'esquissai un sourire timide, presque gênée. Il semblait prêt à tellement de sacrifices pour notre histoire... J'en étais touchée, et en même temps, je culpabilisais. Il avait été pris dans cette prestigieuse école, et moi, je le freinais. J'étais peut-être un poids... Un de ces boulets qu'on se traîne toute sa vie, solidement attaché à sa cheville. Il sentait probablement mon malaise face à la situation, si bien qu'il ne perdit pas de temps pour me prendre dans ses bras. Je respirais son parfum, venant nicher mon visage tout contre son épaule alors que mes bras encerclaient sa taille. J'aurais voulu me perdre dans une de ses étreintes. « Arrête de t'en faire, ok ? » Je hochais la tête, affichant une petite mine. J'allais faire mon possible pour le croire, lui faire confiance, et laisser notre couple avancer. J'avais tellement peur de gaffer.

Je le sentais mal... Très mal... Il faut dire que sa sœur me regardait avec une de ces têtes. Ça n'avait rien de rassurant, et j'avais de plus en plus l'impression que je n'avais pas ma place ici. C'était tout moi, je me fiais à mon instinct, et bien souvent je lui accordais trop d'attention. Je me plantais sur mon jugement, et je le regrettais. Là, tout laissait à croire que la blondinette allait me foutre à la porte à grands coups de pieds dans le derrière. Et je la comprenais en un sens... A cause de moi, Loan laissait sa place à un autre étudiant. Il avait beau m'affirmer le contraire pour apaiser ma conscience, je n'étais pas stupide et voyais clair dans sa petite comédie. J'avais pensé le suivre... Seulement Paris me faisait peur. J'étais loin d'incarner la parfaite petite citadine, et puis j'avais entamé mon cursus universitaire. Déménager ne faisait pas partie de mes ambitions dans l'immédiat. Loan l'avait compris, et avait préféré se sacrifier pour ne pas avoir à vivre notre relation à distance. Il s'éloigna avec sa sœur, qu'il venait juste de me présenter. Il revint vers moi, haussant les épaules comme pour me rassurer en faisant mine que ça n'était rien. « Elle finira par me comprendre... Allez viens, on y va... » -murmura-t-il à mon oreille. Glissant sa main dans la mienne, il m'entraîna avec lui à l'extérieur. Je lançais un dernier regard en direction de sa sœur, qui elle, nous tournait à présent le dos. Je m'en voulais un peu, ayant un pincement au cœur, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'aimer Loan et d'être heureuse du temps passé avec lui. J'en étais sincèrement désolée...

« Viens par là... » Je fronçais légèrement le nez, sortant à peine de lourd sommeil. J'avais la tête dans l'oreiller, les cheveux en bataille, le drap recouvrant la moitié de mon dos et une jambe à deux doigts de sortir du lit. La grande classe en soit ! Je tournai la tête, refusant de lui offrir un tel spectacle. Loan, pour sa part, insistait en se rapprochant de moi, glissant ses mains fraîches sous le drap. Je fis un bond, me redressant d'un seul coup, dès lors que ses doigts frôlèrent ma peau dorée. Bien évidemment, cela le fit rire. « Mes mains sont si froides que ça ? - Pas aussi chaude qu'hier soir en tout cas... » Il esquissa un sourire, saisissant un sens caché dans mes mots, involontaire de ma part. Il m'attira contre lui, me donnant l'impression d'être une véritable petite plume. A présent contre son torse, le drap recouvrant ma poitrine, je vins me caler dans ses bras tout en déposant quelques baisers dans le creux de son cou. J'étais égoïste, incapable de me séparer de lui. Pourtant l'idée m'avait déjà traversé l'esprit... Le courage me manquait, parce que je savais très bien qu'il détenait les clés de mon cœur et que sans lui, je serais malheureuse. Quelle bêtise n'avais-je pas fait ?! Tomber amoureuse... Tsss !